Patrick Lavallée, sculpteur autodidacte, est un fervent défenseur de l’art populaire québécois. Installé à l’Isle-Verte, dans le Bas-Saint-Laurent, il y a fondé son atelier, "L’Atelier du Gosseux", où il incarne fièrement son rôle de "gosseux", un terme qu’il définit comme une philosophie et une attitude créative, inspirée par des précurseurs comme Wilfrid Richard et Félicien Lévesque. Loin des conventions académiques, il considère son art comme instinctif, spontané et libre, un art du cœur, de l’émotion et de l’émerveillement.

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Né dans la tradition du travail manuel, il a débuté dans la reproduction de meubles québécois avant de découvrir l’art populaire. Il parle souvent de la création comme d’un processus qui transforme des matériaux simples en objets porteurs de significations profondes et d'histoires. Son travail est fait de récupération, de réinvention, et d’instinct. "Donne-moi rien et j’te gosse quelque chose avec", aime-t-il dire, illustrant ainsi sa démarche de création sans contraintes.

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Son art, qu’il considère comme un "art brut", cherche à capter l’essence de l’histoire et des légendes populaires du Québec. Avec des œuvres souvent colorées et audacieuses, il explore des thèmes identitaires, historiques et sociaux, tout en étant un passeur de mémoire, un "ethnologue du cœur". Il se nourrit de contes, de légendes et d’anecdotes du passé pour offrir à ses pièces une portée émotive et éducative. Ses créations sont présentes dans des musées et des expositions à travers le Québec, et il continue à inspirer les jeunes générations à travers des ateliers et des rencontres.

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Patrick Lavallée reste profondément fidèle à sa philosophie de créateur autodidacte, et l’art populaire, pour lui, est un acte de résistance, de rébellion et de célébration de la culture et de l’histoire collective.